Les Parelles - Présentation

Entrée du site
Ce site est géré par l'Association du Parc des Parelles.
D'une superficie de 24 hectares dont 13 appartenant à la Commune de Crevant et à la Communauté de communes de la Marche Berrichonne, il comporte des circuits balisés permettant une totale découverte du site.

Un peu plus loin, sur le revers d'un ravin inculte et envahi par les eaux, s'élèvent les parelles... Ces parelles ou patrelles sont deux masses à peu près identiques de volume et de hauteur qui se dressent comme deux tours, au bord d'une terrasse naturelle d'un assez vaste développement. Leur base repose sur des assises plus petites... Le lieu est loin de toute habitation... Citation des Légendes rustiques de George Sand.


Au Pays du Bocage
Au sud du département de l'Indre, le Massif Central est déjà là, avec ses roches granitiques et ses sols acides, son relief marqué, ses altitudes voisines de 400m et ses nombreuses haies. Nous sommes dans un coin du bocage à châtaigniers, lieu vivant qui s'entend et se sent, s'ouvre sur des activités agricoles, des tracteurs au travail et des labours, des vaches limousines et des moutons.


De vieilles carrières de granit
Le Parc des Parelles se situe au coeur d'un massif granitique. Les roches sont de teintes claires, formées en profondeur par fusion du matériel, puis lentement refroidies et cristallisées. Cela se passait il y a plusieurs centaines de millions d'années. C'est le granit de Crevant, roche très dure, composée de quartz blanc, de feldspath gris et de mica noir.
Massif ou plus menu, chaotique souvent, le granit se cache désormais sous une large couverture de mousses et d'arbres.
Il servit dans la construction locale: bâtiments, murets, auges pour le bétail... Des blocs aux arrêtes acérées ainsi que de minuscules trous, souvent remplis d'eau jusqu'à l'entrée de l'été, attestent cette ancienne activités d'extraction. Elle était surtout le fait des villageois voisins.
Dans les années 1950, un entrepreneur vit les choses en plus grand, creusa de larges cavités, fit tomber de gros rochers, ces Parelles... Le chantier fut abandonné moins de 20 ans après, la concurrence de nouveaux matériaux de construction, béton et parpaings, étant désormais bien là.
Carrière


Carrière
Le retour de la nature
Activité industrielle d'un côté, agriculture de l'autre, comme en témoignent les restes de murets de pierres, les vieux arbres têtards au bord de certaines parcelles, expliquent que le site resta longtemps dénudé. Abandonné, il se boisa peu à peu. Bouleaux, saules et peupliers furent les premiers, précédant chênes, hêtres et châtaigniers. Peu à peu, les traces de ces occupations, anciennes s'estompent, noyées sous les grands arbres, désormais solidement installés.
Mais ici, la nature est toujours au travail, livrée à elle même. Seul, les sentiers, étroit et confortable, rappellent la présence de l'homme. Partout ailleurs, dans une ambiance sombre et humide, le végétal étend sa chape verte, comme dans un monde premier. Des arbres à terre, des mousses, de petites fougères, des repousses verticales de chênes ou de saules, des géraniums Herbe à Robert qui ont pris possession des troncs défaits, des pierres suintantes, tout cela montre à quel point la nature reprend vite ses droits.


Des aménagements légers
Dans ce site sauvage qui semble d'un autre temps, posé au milieu de nulle part, le cheminement est pourtant aisé. Sinueux, propices à l'observation et au silence, trois sentiers thématiques d'inégale longueur guident discrètement le promeneur, aidés en cela par un petit mobilier fabriqué sur la base du châtaignier local: marches de bois, mains courantes, rondins pour repos, etc.
Derrière ces petits aménagements, il y a une action militante, un projet pédagogique, cohérent, une volonté de montrer que la nature est bonne fille.
Le geste d'entretien est "écologique", l'herbe vagabonde, dont on ne veut pas, ne survit pas au désherbage thermique, le bois d'ameublement est traité à l'huile de lin, les branches se décomposent dans un coin, bonnes pour un futur humus, le bois est recyclé, déchiqueté, broyé puis déposé au pied des jeunes plantations.
Parmi ces dernières, figurent le châtaignier et ses variétés locales dont on souhaite la préservation et la valorisation. Quelques dizaines de sujets ont, dans la prairie, été plantés avec le concours du Lycée Agricole de Châteauroux puis mis à la garde d'un troupeau de moutons de race charolaise.
Nature


Aménagements
Les Dorderins
Au beau milieu des plaines calcaires de la vallée Noire, on voit se creuser brusquement une zone jonchée de magnifiques blocs de granit... Ils sont presque tous arrondis... et ils présentent l'aspect de gigantesques galets roulés par les flots... Les Dorderins... c'est un semis de ces énormes galets granitiques au sommet d'un monticule conique. Le plus élevé est un champignon dressé sur de petits supports... Autour de ce sanctuaire croissent des arbres magnifiques, des hêtres élancés et des châtaigniers monstrueux. Citation des Légendes rustiques de George Sand.

Noyé dans les arbres au temps de George Sand, ressortant au grand jour un petit siècle plus tard et de nouveau caché sous la haute végétation, aujourd'hui...
Ici, les espèces végétales sont tributaires du sol, de la pente, de l'humidité, de la rigueur de la pierre... Le hêtre voisine avec le chêne, les fougères ou le châtaignier. Saules et aulnes près de l'eau, jacinthes bleues d'avril, digitales pourpres collées à la pierre, compagnons rouges dans les coins herbeux, grands houx sombres, tout cela foisonne de vie et fait varier les couleurs.


Ambiance d'eau
Sur ce site qui monte et qui descend, deux ruisseaux courent dans les fonds. Leur eau est parfois de couleur rouille à cause du sulfate de fer emprunté à la roche sous jacente. Toujours sinueux et jouant avec les blocs voisins, ils bruissent après la pluie mais se taisent l'été, lorsque la sécheresse a tari leurs principales sources d'alimentation: fontaines, prairies drainées et trop-plein des étangs de l'amont.
Le Dorderin


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